Cette technique de fabrication de papier marbré est une spécialité artisanale turque, qui est entrée en 2014 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Elle semble être originaire du Turkestan. Cette technique a été aussi utilisée en Iran et en Inde. Les Turcs l’ont transmise au sein de l’empire ottoman, puis elle s’est diffusée en Europe occidentale à partir du XVII° siècle.
Ebru (prononcer ébrou), ça veut dire “nuageux”… Et cela convient bien pour définir le côté fugitif des formes que l’on dessine sur l’eau et qui peu à peu se transforment au gré des courants, des attractions et des répulsions entre couleurs. Tout le savoir faire consiste ensuite à piéger ces formes sur une feuille de papier pour en révéler toutes les subtilités !
On est loin de la photographie, c’est vrai, mais dans la rubrique “techniques mixtes”, cela nous intéresse de voir comment combiner la fabrication de papier marbré avec divers procédés photographiques…
Et puis comme on a dans l’idée de constituer peu à peu une bibliothèque d’archives photographiques du Cabinet, le fait de fabriquer des recueils ça colle assez bien avec la pratique de l’Ébru (pensez à ces vieilles reliures justement décorées à l’aide de papier marbré).
Quelques références pour voir de quoi il s’agit…
Sur le site de l’UNESCO : Ebru, l’art turc du papier marbré
Quelques démonstrations étonnantes d’un artiste nommé Garip Ay
Au cabinet photographique c’est Funda qui anime les atelier ébru
Vous pouvez vous inscrire à ces ateliers en suivant le lien qui suit (dans la limite des places disponibles): Atelier Ebru