Un cyanotype (on peut dire aussi une cyanographie…) comme son nom ne l’indique que pour les pratiquants de la langue d’Homère, c’est bleu ! C’est un savant anglais (astronome, botaniste), Sir John Herschel, qui va mettre au point ce procédé à l’époque où un peu partout les chercheurs s’évertuaient à trouver la recette magique qui permettrait de fixer les images latentes projetées dans les chambres noires, mais que personne encore n’avait réussi à fixer…
D’un point de vue photographique, son travail sera un échec : il parviendra au mieux à inventer un procédé qui autorise la réalisation de tirages par contact… Mais ça ne s’avérera vraiment intéressant, photographiquement parlant, que lorsque l’on aura inventé le négatif sur verre (ou tout au moins sur un support suffisamment translucide).
Il n’empêche que ce procédé permet de réaliser des photogrammes de belle qualité (des images obtenues en projetant grâce à la lumière du soleil, l’ombre d’objets, de formes, de matières plus ou moins transparentes, translucides ou opaques, sur une surface préalablement enduite d’une solution photosensible à base de sels ferriques)
Un article particulièrement détaillé est accessible sur le site – de référence en ce qui concerne les procédés photographiques alternatifs – “Galerie Photo”
Une nuance par rapport au contenu de cet article : il recommande d’utiliser du formol pour éviter les moisissures… mais ce produit est désormais introuvable en raison de sa toxicité… On peut minimiser les risques en conservant les solutions A et B et leur mélange au réfrigérateur et à l’abri de la lumière (dans des bouteilles de lait longue conservation – 1/2 l. par exemple – qui sont bien étanches à la lumière, en prenant toutefois la précaution d’en scotcher le bouchon et d’y dessiner une jolie tête de mort pour éviter tout incident).
Autre document de référence à consulter sur le site de Disactis